"Je ne sais plus qui je suis ..." [pv]

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Deux semaines plus tard. Rien de changer. Enfin si, peut-être. Un jeune homme, un couloir, et un coeur ne miette. Rien que des miettes. Un cœur qui avait du mal à battre. Un coeur qui ne voulait plus battre. Un cœur qui avait mal. Un cœur dont le possesseur ne faisait que ramasser les morceaux jours après jours, pour ensuite les jeter dans l’océan de sa propre tristesse. Mais l’océan s’était tari, à force de larmes inutiles.

Car ce n’était pas les pleurs de l’espion qui avaient fait revenir son amant. Pour lui, il avait fait la bêtise qui les avait séparés. Takuto lui en voulait à mort, il ne devait pas le croiser. Voilà à quoi s’était résumé la vie du pensionnaire pendant ses deux semaines. Une séparation qui le fendait de part en part. Une séparation qui le tuait à petit feu.

A force de ne pas bouger et de se murer dans sa déprime et sa tristesse profonde, il avait oublié de manger, de dormir, de respirer … de vivre tout simplement. Mais cela ne le dérangeait pas. Il s’en fichait. Ne pas vivre ne le dérangeait absolument pas. Cet état, il avait déjà été dans le cœur du jeune homme lors de leur première dispute avec Takuto.

Rien que ce souvenir lui fit mal au cœur. Il baissa d’autant plus la tête, ses longs cheveux bruns cachant ses yeux bleus, cachant ses joues toutes roses, dues à la fièvre qu’il avait ses derniers temps. Encore un détail futile pour lui. Le pensionnaire ne s’en occupait pas. De la fièvre ? Oui et alors ? Ce n’était pas la première fois non plus.

Et il déambulait encore dans les couloirs de Sukisho, le cœur lourd, comme depuis un certain temps. Aucune importance. Les larmes se mirent à couler, sans que Yoann s’en rende compte. Pleurer était devenu si courrant en ce moment qu’il ne s’en rendait même plus compte …

Une personne se trouvait également dans les couloirs. Aucune importance. Il dépasserait cette personne sans qu’elle s’en rende compte. Comme toujours. Il passerai inaperçu …

« - Gomen Takuto …
J’aurai pas du faire ça … »

Invité

Deux semaines...
déjà deux semaines que Takuto errait comme un zombie, de la ville à son revendeur, du revendeur aux clients chez qui il dormait parfois, des clients aux cours qu'il n'essayait même pas de suivre mais où il fallait quand même être, des cours au revendeur...et ainsi de suite....
Deux semaines, deux semaines de pure galère bordée de nuit blanches infinissables et de quelques larmes bien vite disparue...
Ou plutôt deux semaines passée dans un brouillard épais de pensées, à rester complètement stone pour ne pas avoir à affronter ses sentiments...

Et bien sûr cela se ressentait étonnament sur son physique qui passait de celui de beau gosse bronzé et blond à celui de loque très très cernée aux cheveux qui ressemblait à de la paille, des plaques rouges partout à force de se gratter et qui avait toujours un trou dans le bras...
Il était passé à un gramme par jour, ce qui n'était pas très pratique, autant côté santé que côté finance, il fallait donc qu'il fasse plus de clients pour gagner plus de fric, mais plus persoonne ne voulait de lui avec sa tronche de détérré tout droit sortit du cimetière...
Résultat il se retrouva complètement poulet froid en cours et fût rapidement viré et envoyé à l'infirmerie, où le nouvel infirmier (heureusement que l'autre était partit TT") l'avait regardé comme si il sortait de la bouche d'égoût...
Entre temps son plâtre avait disparu ce qui lui permettait un plus grande liberté de mouvement mais pour ce qu'il en faisait ce n'était pas vraiment utile...

Ainsi marchait t-il dans les couloirs tel le zombie de base, le regard bas, ayant oublié en chemin où il devait aller précisement pour le prochain cours et son nom...
Avant qu'il ne s'en rende compte, plus personne dans les couloirs...
Ca avait sonné ? il n'avait pas entendu...
Peut-être qu'il allait mourir comme ça, comme une loque ?
Brusquement il pensa à qui viendrait pour l'enterrer et se dit que pas grand monde n'allait venir lui un dernier adieu...
un soupir lui fit lever les yeux et il vit.
Il LE vit.
A travers ses yeux bleu qui ressemblaient maintenant a des fenêtres ternies et érodées, il le vit.
Yoann. Celui que son coeur réclamait a coeur et a cri depuis le début de leur rencontre...
Il arrive toujours un moment, dans les grandes fatigues, où l'on écoute que ses insctincts : ce fût le cas pour Takuto qui, ne réfléchissant pas vraiment à des questions d'honneur ou de maintient s'avança vers son amant et le serra fortement contre lui, les larmes roulant rapidement de ses yeux...

"Je suis désolé...
je suis tellement désolé...
pardonne moi...
je t'en supplie... "

Il ne pouvait s'empêcher de le serrer dans ses bras, cette petite chose fragile entre ses mains, et malgrès tout ce jeune homme qui était le seul pour qui il comptiat encore et qui comptait pour lui...

"désolé...
je suis désolé..."

Sa tête tournait légèrement mais il tint bon, posant son visage humidifié de larme sur l'épaule de Yoann...

Invité

Deux bras vinrent entourer Yoann. Qu’étais-ce ? Qui étais-ce ? Personne ? Une illusion ? Oui sûrement … oh oui, ce moment, il l’avait imaginé nombres et nombres de fois pendant la première semaine de l’absence du blond. Nombres et nombres il avait prononcé son prénom en dormant, se tordant de multiples cauchemars dans son sommeil peuplé de débris de rêves brisé …

Un réveil brutal, les larmes et la sueur se mêlant sur son visage si fragile. Mais aujourd’hui, il était plus faible que jamais. Son visage était pâle et non coloré de joyeuses couleurs comme d’habitude. Non. Son visage était faux. Tout ses rires et tout cela, ce n’était qu’un masque pour encore croire au bonheur.

Mais le bonheur … qu’étais-ce sans celui que l’on aimait ? Rien. Rien pour Yoann. Rien, jusqu’à ce que deux larmes salées vinrent s’écraser ses épaules. Takuto pleurait ? Takuto s’excuser ? Le cœur du pensionnaire se mit à battre rapidement. Que se passait-il ?

« - … Takuto … »

Ce prénom. Ce prénom qu’il espérait murmurer à l’oreille de l’homme qu’il aimait. Son cœur battait. Il battait enfin par autre chose que son désespoir. Et les larmes, ses larmes tant connues, elles firent doucement leur apparition. Cette étreinte … de l’amour ? Il l’aimait ? Il l’aimait vraiment ? Ce n’était pas une de ses nombreuses illusions ? Réellement ?

« - Je … »

Les mots ne venaient pas. Il avait la gorge nouée, l’estomac serré … alors c’était cela que l’on ressentait lorsque l’on était réellement amoureux ? Un petit sourire naquis sur son visage, se transformant rapidement en ce grand sourire qui n’avait pas fait son apparition depuis si longtemps … alors, en un instant, Yoann se jeta dans les bras de Takuto, se blottissant contre lui, pleurant à grosses larmes.

Il l’avait retrouvé …

« - C’est pas à toi de t’excuser !
C’est moi qui étais affreux avec toi !!
Takuto !!
Oh Takuto !!
Je …
Je suis tellement désolé si tu savais !!!
Je retoucherai plus jamais à tes affaires je te le promets !!!
Je …
… »

Il voulait lu dire qu’il l’aimait. Il voulait le lui hurler de tout son cœur et son corps. Mais les mots étaient comme coincés. L’espion avait fait beaucoup trop de mal à celui qu’il considérait comme son âme sœur …

«- Pardon …
Je suis pas digne de toi Takuto … »

Invité

Debout dans les couloirs complètement vides dans une étreinte qui semblait durer une Eternité, collés l'un à l'autre comme si il ne faisaient plus qu'un et n'avaient toujours fait qu'un.
Takuto goûtait ce moment avec délice, s'abandonnant dans les doux bras de Yoann, ses bras qui lui avait tellement manqué durant ces longues semaines de calvaire incessant, ou la tristesse se mélait au quotidien pour ne faire plus qu'un et rendre la vie morose...

Le coeur de Yoann battait à une vitesse impressionnante et son odeur de fleur flottait dans l'air ambiant...
Takuto ne savait plus vraiment quoi dire, il était un peu choqué de la réaction de Yoann, il s'était attendu à un refus de sa part, mais finalement non, il acceptait l'étreinte du gigolo blond et drogué jusqu'à la moelle avec gentillesse et la lui rendait même... [ heumheum U.U]
Et en plus il s'excusait...
Ce fût à cet instant précis que Takuto compris sont erreur monumentale et son entière responsabilité [de ses actes, et qu'il se retirait définitivement de la poli#SBAM#X__x] par rapport à cette dispute, si il n'avait pas explosé comme ça, rien de tout ça ne serait arrivé...
Et puis c'était qu'une guitare, non ? Ca se réparait vite, c'était qu'un objet...
L'éphèbe défraichi avait été stupide, il fallait absolument qu'il se rachète, mais pour l'instant quelque chose d'autre le troublait...

"Yoann...
jsuis fatigué.... "

Sur ces mots éclairé il finit par executer un magnifique blackout complet en tombant magistralement sur Yoann, n'arrivant plus à tenir debout après les épreuves de la journée...
Rien à faire, il n'avait plus l'habitude de vivre dans les rues...

» bahhh....mange TT"
» Je repends ce topic mooort TT" ...